Livres d'art
- Aux sources des légendes, monographie Jacques Biolley, éd. Wallâda, Marseille, 1999
- De l'oxydogravure à la mythologie des mots, monographie Guy Breniaux, Athènes, 2003
- Niquille, maître de lumière, en coll. avec J. Biolley, éd. La Sarine, Fribourg, 2006
- La bible des chats-moines, monographie Bruno Cortot, éd. Les Presses littéraires, Saint-Estève, 2006
- PAVLINA,15 années bleu passion, éd. Tricorne, Genève, 2009
- Mystères de cathédrale St-Nicolas de Fribourg, photos Jacques Thévoz, BCU, Fribourg, 2016
- Golgotha, Ed. Librairie-Galerie Racine (LGR Paris), 2020
Golgotha
Juin 2020, Revue CHOISIR, Recension par Marie-Thérèse Bouchardy
Claude Luezior
Golgotha
Paris, Librairie-Galerie Racine 2020, 94 p.
Ce poème à la vie, qui intègre la mort, a été écrit à l’âge de 17 ans et publié 50 ans plus tard … sans une retouche! Le jeune Claude Luezior avait déjà l’intuition de ce chemin de chacun, depuis la crucifixion jusqu’à la résurrection.
Nos blessures prennent racine dans les ténèbres au bas de la Croix et nous devons tous assumer le goût amer «d’une éponge imbibée de vinaigre». Dans notre «faim / D’éternité», nous atteindrons le troisième jour «où s’embrase l’attente». Jour de résurrection, d’enfantement renouvelé. Un chant éclate, creuse le sens, élève les «mains des siècles à venir».
Auteur prolifique, médecin, écrivain, Claude Luezior a publié romans, nouvelles, poèmes, livres d’art… Ici, le dépouillement des phrases, leur densité, leur intensité nous font vibrer dans le silence. On est dans un réel où une «flaque de lumière» surgit au visage de la femme. On s’arrête à chaque page pour lire entre les blancs, en résonnance avec le texte et les dessins minimalistes, effectués au crayon d’une main errant sur la page.
Ce n’est pas étonnant qu’Albert Longchamp (alors qu’il était encore provincial des jésuites de Suisse et rédacteur en chef de choisir) ait préfacé ce livre (édité des années plus tard): «On peut risquer sa vie pour une lueur d’espérance. Et rien de ce qui sera donné là, ne sera perdu.»
Claude Luezior
Golgotha
Paris, Librairie-Galerie Racine 2020, 94 p.
Ce poème à la vie, qui intègre la mort, a été écrit à l’âge de 17 ans et publié 50 ans plus tard … sans une retouche! Le jeune Claude Luezior avait déjà l’intuition de ce chemin de chacun, depuis la crucifixion jusqu’à la résurrection.
Nos blessures prennent racine dans les ténèbres au bas de la Croix et nous devons tous assumer le goût amer «d’une éponge imbibée de vinaigre». Dans notre «faim / D’éternité», nous atteindrons le troisième jour «où s’embrase l’attente». Jour de résurrection, d’enfantement renouvelé. Un chant éclate, creuse le sens, élève les «mains des siècles à venir».
Auteur prolifique, médecin, écrivain, Claude Luezior a publié romans, nouvelles, poèmes, livres d’art… Ici, le dépouillement des phrases, leur densité, leur intensité nous font vibrer dans le silence. On est dans un réel où une «flaque de lumière» surgit au visage de la femme. On s’arrête à chaque page pour lire entre les blancs, en résonnance avec le texte et les dessins minimalistes, effectués au crayon d’une main errant sur la page.
Ce n’est pas étonnant qu’Albert Longchamp (alors qu’il était encore provincial des jésuites de Suisse et rédacteur en chef de choisir) ait préfacé ce livre (édité des années plus tard): «On peut risquer sa vie pour une lueur d’espérance. Et rien de ce qui sera donné là, ne sera perdu.»
Claude Luezior : « Golgotha »
Préface d'Albert Longchamp, sj, anc. Provincial des Jésuites en Suisse et Rédacteur en chef de Choisir. Illustrations de l’auteur.
Editions Librairie-Galerie Racine – Paris – 2020 - format 13x20 ½ - 93 p.
« Alors, ils le crucifièrent au lieu nommé Calvaire, en hébreu, Golgotha.»
« On n’est pas sérieux quant en a dix-sept ans...» disait un certain Arthur Rimbaud. Écrit précisément à l'âge de dix-sept ans, « Golgotha », tout au contraire, semble être une sorte de passerelle confirmant l'éblouissement de l’adolescence face à la Croix. Les ressentis de Claude Luezior vont à l’essentiel. Ils sont les fruits d’une sorte d’épuration au-delà de la connaissance.
Ce recueil composé à l’aube de sa jeunesse porte l’empreinte d'une maturité déjà profonde. Et d'une foi qui se veut libre, provocante, déroutante, bousculant les canons habituels. Celle qui va justement aux sources initiales, à l’écart de la dogmatique, le mystère de ce souffle ne pouvant exister qu’en portant les ailes de la liberté. « Les lances des gardes se firent plumes d’archanges. »
Nourri des textes sacrés du Nouveau Testament, « Golgotha » est le fruit d’une suite d’observations, d’interrogations, de réflexions dont l’extrême brièveté ne fait que confirmer la limpidité clairvoyante. Claude Luezior se révèle être ici un authentique poète mystique. « Confusément / Nous eûmes / Faim / D’éternité.»
Le chemin de la Passion est une source majeure d’interrogations où les clés et interprétations sont multiples. Le jeune Luezior est certes un homme de foi mais il est avant tout un poète délicat, un orfèvre jouant sur l’épure ciselée des textes fondamentaux, lesquels sont puissamment métamorphosés par son calame. « Trop humaines, nos boues se dressèrent et s’ouvrirent comme fleur. »
Avec « Golgotha » nous sommes au cœur d’une très belle analyse du comportement humain sous ses facettes les plus variées. Textes justes, denses, incisifs mais explicites. tout en demeurant lucides. Nous percevons entre ces lignes un petit côté incrédule à la Saint Thomas, avec ce besoin de voir pour croire et de vouloir poser un doigt sur les stigmates. Sans doute une belle manière de se libérer en soignant ses propres blessures.
D’ailleurs est-ce un hasard si l’auteur de la préface est un jésuite ?
Claude Luezior développe des images nouvelles autour du « Golgotha ». L’ouvrage engendre une sorte de mirage, une vision surréelle où se mêlent écritures et prophéties. « La blessure s’ouvrit comme une lèvre / à la recherche d’une autre lèvre. »
Avant de vous laisser face à vos propres impressions de ce « Golgotha », je soulignerai que les sobres illustrations graphiques, qui sont de l’auteur, sont appropriées à la forme des poèmes, lesquels sont souvent semblables à des haïkus et dont nous apprécions le dépouillement.
Et l'auteur de conclure :
« Sa chair redevint chair
Son sang
Fut le nôtre
Et notre chant éclata
Beau comme le chant de l’Homme. »
Michel Bénard
Préface d'Albert Longchamp, sj, anc. Provincial des Jésuites en Suisse et Rédacteur en chef de Choisir. Illustrations de l’auteur.
Editions Librairie-Galerie Racine – Paris – 2020 - format 13x20 ½ - 93 p.
« Alors, ils le crucifièrent au lieu nommé Calvaire, en hébreu, Golgotha.»
« On n’est pas sérieux quant en a dix-sept ans...» disait un certain Arthur Rimbaud. Écrit précisément à l'âge de dix-sept ans, « Golgotha », tout au contraire, semble être une sorte de passerelle confirmant l'éblouissement de l’adolescence face à la Croix. Les ressentis de Claude Luezior vont à l’essentiel. Ils sont les fruits d’une sorte d’épuration au-delà de la connaissance.
Ce recueil composé à l’aube de sa jeunesse porte l’empreinte d'une maturité déjà profonde. Et d'une foi qui se veut libre, provocante, déroutante, bousculant les canons habituels. Celle qui va justement aux sources initiales, à l’écart de la dogmatique, le mystère de ce souffle ne pouvant exister qu’en portant les ailes de la liberté. « Les lances des gardes se firent plumes d’archanges. »
Nourri des textes sacrés du Nouveau Testament, « Golgotha » est le fruit d’une suite d’observations, d’interrogations, de réflexions dont l’extrême brièveté ne fait que confirmer la limpidité clairvoyante. Claude Luezior se révèle être ici un authentique poète mystique. « Confusément / Nous eûmes / Faim / D’éternité.»
Le chemin de la Passion est une source majeure d’interrogations où les clés et interprétations sont multiples. Le jeune Luezior est certes un homme de foi mais il est avant tout un poète délicat, un orfèvre jouant sur l’épure ciselée des textes fondamentaux, lesquels sont puissamment métamorphosés par son calame. « Trop humaines, nos boues se dressèrent et s’ouvrirent comme fleur. »
Avec « Golgotha » nous sommes au cœur d’une très belle analyse du comportement humain sous ses facettes les plus variées. Textes justes, denses, incisifs mais explicites. tout en demeurant lucides. Nous percevons entre ces lignes un petit côté incrédule à la Saint Thomas, avec ce besoin de voir pour croire et de vouloir poser un doigt sur les stigmates. Sans doute une belle manière de se libérer en soignant ses propres blessures.
D’ailleurs est-ce un hasard si l’auteur de la préface est un jésuite ?
Claude Luezior développe des images nouvelles autour du « Golgotha ». L’ouvrage engendre une sorte de mirage, une vision surréelle où se mêlent écritures et prophéties. « La blessure s’ouvrit comme une lèvre / à la recherche d’une autre lèvre. »
Avant de vous laisser face à vos propres impressions de ce « Golgotha », je soulignerai que les sobres illustrations graphiques, qui sont de l’auteur, sont appropriées à la forme des poèmes, lesquels sont souvent semblables à des haïkus et dont nous apprécions le dépouillement.
Et l'auteur de conclure :
« Sa chair redevint chair
Son sang
Fut le nôtre
Et notre chant éclata
Beau comme le chant de l’Homme. »
Michel Bénard
GOLGOTHA
de Claude LUEZIOR
« Le sang de l’homme cloué sur la croix, c’était le sang même de Dieu et c’était aussi le vôtre, le mien. » Cette citation d’Henri Bosco exprime, dès les premières pages, l’essence même de ce recueil. De son côté, Albert Longchamp, sj, anc. Provincial des Jésuites en Suisse, nous invitant dans sa préface à tenter « de gravir ce Golgotha », fait lui aussi le lien entre « le meurtre d’un Dieu fait homme. » et « ... l’âme humaine, ses tortures, ses échecs, ses élans. ». En effet, à l’instar d’Henri Bosco, Claude Luezior parle ici en son nom propre mais aussi au nom de l’humanité, une humanité saisie de culpabilité face à un Dieu se sacrifiant par amour pour sauver ses propres bourreaux et leur offrir la rédemption.
C’est une analyse à la fois humaniste et religieuse de la passion du Christ que nous propose l’auteur, en mots poétiques et en dessins. Le recueil à peine ouvert, le lecteur est déjà sur le Golgotha. A chaque étape du martyre, une page s’ouvre sur quelques lignes très épurées où les mots et les phrases tendent à l’aphorisme. Il en jaillit à la fois la force des images et leurs saisissantes interprétations.
Causes et conséquences de la Passion vont s’exprimer ainsi, de page en page, en un même et immédiat élan poétique. On ne peut ici qu’en citer quelques exemples, comme à propos de la crucifixion : « On transperça la main qui avait créé l’homme.//Nos déserts/Nos orgueils/Nos absences/Étaient ses clous ». Puis pour l’humanité survint la crainte de ce qui allait suivre : « Allions-nous assumer/Son calvaire/Sa présence... » C’est alors que « L’attente/Devint doute/L’attente/Devint martyre » Mais la résurrection eut bien lieu et « Nos fêlures étaient devenues cicatrices. » tandis que « Désormais/L’encre/Des prophéties/S’inscrivait/Dans nos écritures » Le temps de la délivrance par la rédemption, était venu et celui que l’auteur ne nomme pas, « Il était là, quelque part/En ineffable présence » Son sacrifice aboutissait à une double victoire : « L’Homme s’était réconcilié avec l’homme.//Et l’homme avec son Dieu. »
Après avoir donné de l’humain l’image du traître aux « mains soudainement lépreuses », l’auteur exalte cette double réconciliation : « Nos âmes avaient fait peau neuve. » et puisque l’espérance était revenue, « La terre entière attendait nos paroles. » Une seule phrase, relevée dans les premières pages, pourrait sans doute résumer l’importance de la Passion du Christ dans l’histoire de l’humanité : « Par effraction/ Le sang/Du hors-la-loi/Ravitaillerait/Nos âmes/Quelques millénaires/Durant ».
Force est de constater que l’auteur n’a pas écrit un ouvrage à vocation uniquement religieuse. C’est avant tout le Dieu fait homme et la dimension terriblement humaine de son sacrifice qui l’ont inspiré. Mais chacun, selon sa sensibilité et ses convictions, pourra y trouver son chemin. Dès lors « Le Golgotha n’était plus souffrance./Il était résurrection, enfantement renouvelé. » En faisant de la passion une œuvre poétique, Claude Luezior a composé un chant « Beau comme le chant de l’Homme » que le lecteur ne se lassera pas d’entendre.
Contact : Librairie-Galerie Racine
23 rue Racine- 75006 Paris
http-//editions-Igr.fr
Kathleen HYDEN-DAVID
NB : recension parue dans les revues Florilège et l'AeroPage, Dijon, 2020
GOLGOTHA
Lien : recension de la professeure d'université Sonia Elvireanu
sur le site Mondes francophones, 7 juillet 2020 :
. https://mondesfrancophones.com/blog/comptes-rendus/golgotha-de-claude-luezior/
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GOLGOTHA de CLAUDE LUEZIOR
Préface d'Albert Longchamp, sj
Éditions Librairie-Galerie Racine, Paris, 2020
Claude Luezior a rédigé ce recueil à l’âge où la vie semble un jeu, une énigme, une farandole joyeuse comme celles que savait si bien conduire François à Assise, avec la complicité de ses amis, les «tripudianti».Est-ce un ange qui a tenu la plume de l’auteur voilà quelque cinquante ans ? Quelle force a-t-elle poussé cet adolescent rieur de 17 ans à un engagement d’une telle densité, qui troue les ronces Entre désespérance et espérance pour n’offrir que L’encre / Des prophéties ?
Déjà son regard intérieur est oasis sans nuit froide, il est conscient de la dualité du vivre : Nuit d’aveugle. Nous le sommes toujours, devant ceux que nous crucifions ; Nous avions laissé tant d’enfants sur le bord du chemin. Si jeune, il a assimilé la croyance en l’Amour Là-haut / Les paumes / Ouvertes / Du crucifié. La réalité de l’Attente : Nous étions aux abois, un credo sur les lèvres. La force du pardon : À nouveau / Respiraient / Nos mains/ Le moût / des êtres / Bouillonnait.
L’auteur sait que la délivrance est enfouie dans le gémir de l’extrême, Il était là, quelque part / En ineffable présence. Il se rend compte, tout comme Max Jacob, que la mort est céleste pour la première fois. Luezior ayant compris la difficulté et le mystère de la Rencontre, Nos bouches tremblèrent / Entre blasphèmes et espérance, égrène ici son premier chapelet, le seul où il met ses pas dans la montée du Golgotha, versets dépouillés d’une très longue succession de textes qui, au fil des années, deviennent, dans d'autres livres, rosaire poétique dans des registres variés, sensualité, humour, attente : toujours les mots se transmuent en eau vive.
Pourtant il est à remarquer que, dans les derniers recueils de l’auteur et particulièrement dans Jusqu’à la cendre (2018) l'on retrouve des échos, l’empreinte de l’atmosphère de Golgotha, par exemple : C’est ici que suintent en désespoir balafres, cicatrices et doutes, c’est ici que dansent les blessures d’un artiste au pied de la croix, ou encore : Lorsque se condense au fond de nos entrailles l’infinie parole d’une prière. Le feu mémorise toujours ses braises.
Dans Golgotha, avec fougue, recueillement, passion, Luezior nous fait vibrer un credo sur les lèvres. C’est un livre d’heures à lire, mains jointes, comme aux premiers temps Au seuil / D’un précipice / Devant le tronc / Exfolié de paroles / Des mains / Se joignent. C’est un hymne avec Des mains de vierges / Et de femmes / Mains gothiques / Hautes comme des cathédrales / Mains des siècles /À venir.
C’est un chant de silence. On était à la onzième heure / Celle où s’arrêta l’éternité. C’est l’écho de Verhaeren dans Humanité : les soirs crucifiés sur les Golgothas noirs, portons-y nos douleurs et nos cris et nos plaies. Luezior déchire l’absence, il ouvre d’étranges portes sur le seuil de la foi. Sous la trace du cri, dans la souffrance, apparaît un visage : La douceur de la Femme / À l’enfant / Le miracle de la flamme / La flaque de lumière / Un miracle de mère.
Avec des phrases réduites à l’extrême minimum, ce qui décuple leur intensité, ce recueil est une prière ardente qui s’incruste dans l’âme du lecteur. Luezior, un des plus hauts poètes contemporains, lauréat de l’Académie française, a écrit là un livre d’une force exceptionnelle, passant de la douleur à l’espoir, du sacrifice au renouveau : Nos âmes avaient fait peau neuve. La force de l’image dans sa brièveté est exceptionnelle, sa force en est décuplée.
Ce recueil est un livre d’amour, d’espoir : Le Golgotha n’était plus souffrance. Il était résurrection. On peut penser que l’auteur est un moine-poète sans bure, en ce sens où il écrit dans le silence et la solitude de son bureau qui est, au fond, son oratoire. L’adolescent a su faire face à la puissance de l’inexplicable. Tout comme Rilke, il a très tôt compris que le futur doit vivre en toi, bien avant qu’il ne survienne. Tu n’as qu’à attendre la naissance, l’aube d’une nouvelle clarté. C’est tout le cheminement de Golgotha.
Il est à souligner que les illustrations de Golgotha, mines de plomb et encres sont de l’auteur : elles ont aussi été réalisées au même âge que les textes. En les observant on pense aux encres de Cocteau. Superbe recueil qui par la magie de l’image, de la poésie, permet d’accéder à une lumière véritable.
Nicole Hardouin
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Golgotha de Claude Luezior
poésie
Éditions Librairie-Galerie Racine, Paris, premier trimestre 2020, 94 pages
Claude Luezior, aujourd’hui écrivain à la bibliographie conséquente, propose à dix-sept ans ce texte, illustré par ses soins. Golgotha traite d’une thématique sacrée : une démarche surprenante pour un jeune homme de cet âge. La gravité du propos ne vient-elle pas contredire l’adage rimbaldien : « On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans » ? (1)
Le récit de la Passion a irrigué depuis des siècles les arts majeurs en Occident, mais aussi la littérature. A titre d’exemple (et non des moindres), en 1911, avec Le Chemin de Croix, Paul Claudel s’empare de l’imagerie du Nouveau Testament pour forger sa propre liturgie : un texte fleuve, couturé de points d’exclamation, comme pour scander, marteler une profession de foi qui confine à l’extase. Le poète n’omet aucune des quatorze stations. Il n’oublie personne en route : de Simon le Cyrénéen à Marie en passant par Véronique.
Rien de tel dans l’œuvre de Claude Luezior. Bien que l’ensemble puisse révéler de prime abord une narration en continu, on distingue trois parties d’inégale longueur structurant le corps de la rédaction : la première consacrée à la crucifixion ; la deuxième à la déploration ; la troisième à la résurrection.
Pour débuter, le poète opte pour la onzième station : celle du supplice ; c’est dire s’il place d’emblée le lecteur au cœur de la tragédie, de la manière la plus abrupte qui soit. Le style s’avère sobre : « Alors, ils le crucifièrent au lieu nommé Calvaire, en hébreu, Golgotha. » Ce nom propre, qui en araméen signifie littéralement : le « lieu du crâne », semble devoir exiger de sa part, afin de l’évoquer, une écriture dépouillée, comme grattée jusqu’à l’os, non dépourvue de lyrisme, cependant – mais un lyrisme mesuré, à l’opposé des accents claudéliens : « Nos déserts / Nos orgueils / Nos absences / Etaient ses clous ».
Imaginant l’agonie du Christ, Claude Luezior dénonce l’indifférence dont fait trop souvent preuve l’homme face à la violence et à l’injustice : « Nuit d’aveugles. Nous le sommes toujours, devant ceux que nous crucifions. » En associant la notion d’humanité, contenue dans ce pronom personnel pluriel, à une évocation du divin, l’auteur confère une dimension universelle à son récit : « Ce soir-là / Notre Golgotha / Oscilla / Entre l’espoir / Et le désespoir. » Et plus loin : « Ensablé de ténèbres, le doute / Prit racine dans cette nuit. »
Car c’est bien l’humanité que le poète prend à témoin lorsqu’il évoque une histoire aux allures de légende. Une humanité peuplée de victimes et de bourreaux, souvent les deux – tour à tour. « Il était là, pantelant, délivré de nos tortures. » Une humanité qui, cependant, aspire aussi à se dépasser : « Confusément / Nous eûmes / Faim / D’éternité ».
La première partie se clôt par une phrase lapidaire : « On le descendit de la croix. » Mais ces quelques mots, si simples, isolés au centre d’une page, acquièrent un relief singulier, comme un signal abolissant l’absence.
La déploration est affaire de femme. Toutes les mères du monde, toutes les amantes se manifestent, sans doute plus enclines à l’empathie : « La Vierge était prière / En sa robe muette » et : « Marie de Magdala, la sublime amoureuse, l’infinie pécheresse amnistiée au nom de la tendresse, avait suivi l’Homme au cœur de sa passion. » Et encore : « Et toutes les Marie unirent leurs regards. » Mais, par-delà la douleur, se profile déjà l’attente d’un futur meilleur : « Le corps lourd / Du Crucifié / Concentrait / La plus folle / Des espérances ».
La résurrection est évoquée non comme le retour du mort (le revenant) mais bien plutôt comme une nouvelle naissance : « Une couleur d’aube, de sang et d’amnios jaillit, tel un enfantement. » Là encore, le miracle n’est pas interprété de manière liturgique ; il s’agit d’inviter les hommes à venir entendre le message du Christ : « Tous, nous étions conviés à l’incroyable autel. » Comprendre par-dessus tout ce que signifie la rédemption : « […] son insupportable pardon. »
Et pour dire l’espérance juste quelques mots discrets, comme confinés au mitan de la page : « Nos fêlures étaient devenues cicatrices» et : « Trop humaines, nos boues se dressèrent et s’ouvrirent comme fleur ». Alors, le supplicié prend soudain l’apparence de ce parent malade, dont la souffrance nous attriste, de cet ami plongé dans l’affliction, de ce déshérité sans toit ni nourriture, de tous les parias de ce monde, vers qui peuvent et doivent se tourner nos regards et s’ouvrir nos cœurs. La compassion peut être laïque.
Cette parole de foi est également l’expression d’une volonté. Pas une volonté de puissance ; plutôt une volonté de recourir à la paix et à l’amour (au sens générique du terme) pour justifier notre quête éperdue du bonheur terrestre. « Désormais / L’encre / Des prophéties / S’inscrivait / Dans nos écritures ». Une parole qui reste, qui conforte en nous le désir de construire quelque chose de fiable et de durable. Comment nier, en effet, que le christianisme demeure l’un des piliers de notre civilisation, au même titre que l’héritage gréco-romain, n’en déplaise à un quarteron de pégreleux ? On peut, à cette occasion, invoquer la prophétie, en forme d’imprécation, de Patrice de la Tour du Pin : « Tous les pays qui n’ont plus de légende / Seront condamnés à mourir de froid… » (2)
L’œuvre s’achève non sur un Te Deum mais sur une clameur : « Et notre chant éclata / Beau comme le chant de l’Homme ».
Les illustrations parsemant le texte de façon judicieuse se composent d’entrelacs tracés à l’encre noire sur un support immaculé, où peuvent se deviner des visages (de l’humain, donc). Elles se présentent comme les armatures de vitraux dépourvus de leur verre coloré, qui laisseraient passer en abondance une lumière blanche, telle une aube souveraine.
© 2020 Gérard Le Goff
poésie
Éditions Librairie-Galerie Racine, Paris, premier trimestre 2020, 94 pages
Claude Luezior, aujourd’hui écrivain à la bibliographie conséquente, propose à dix-sept ans ce texte, illustré par ses soins. Golgotha traite d’une thématique sacrée : une démarche surprenante pour un jeune homme de cet âge. La gravité du propos ne vient-elle pas contredire l’adage rimbaldien : « On n’est pas sérieux, quand on a dix-sept ans » ? (1)
Le récit de la Passion a irrigué depuis des siècles les arts majeurs en Occident, mais aussi la littérature. A titre d’exemple (et non des moindres), en 1911, avec Le Chemin de Croix, Paul Claudel s’empare de l’imagerie du Nouveau Testament pour forger sa propre liturgie : un texte fleuve, couturé de points d’exclamation, comme pour scander, marteler une profession de foi qui confine à l’extase. Le poète n’omet aucune des quatorze stations. Il n’oublie personne en route : de Simon le Cyrénéen à Marie en passant par Véronique.
Rien de tel dans l’œuvre de Claude Luezior. Bien que l’ensemble puisse révéler de prime abord une narration en continu, on distingue trois parties d’inégale longueur structurant le corps de la rédaction : la première consacrée à la crucifixion ; la deuxième à la déploration ; la troisième à la résurrection.
Pour débuter, le poète opte pour la onzième station : celle du supplice ; c’est dire s’il place d’emblée le lecteur au cœur de la tragédie, de la manière la plus abrupte qui soit. Le style s’avère sobre : « Alors, ils le crucifièrent au lieu nommé Calvaire, en hébreu, Golgotha. » Ce nom propre, qui en araméen signifie littéralement : le « lieu du crâne », semble devoir exiger de sa part, afin de l’évoquer, une écriture dépouillée, comme grattée jusqu’à l’os, non dépourvue de lyrisme, cependant – mais un lyrisme mesuré, à l’opposé des accents claudéliens : « Nos déserts / Nos orgueils / Nos absences / Etaient ses clous ».
Imaginant l’agonie du Christ, Claude Luezior dénonce l’indifférence dont fait trop souvent preuve l’homme face à la violence et à l’injustice : « Nuit d’aveugles. Nous le sommes toujours, devant ceux que nous crucifions. » En associant la notion d’humanité, contenue dans ce pronom personnel pluriel, à une évocation du divin, l’auteur confère une dimension universelle à son récit : « Ce soir-là / Notre Golgotha / Oscilla / Entre l’espoir / Et le désespoir. » Et plus loin : « Ensablé de ténèbres, le doute / Prit racine dans cette nuit. »
Car c’est bien l’humanité que le poète prend à témoin lorsqu’il évoque une histoire aux allures de légende. Une humanité peuplée de victimes et de bourreaux, souvent les deux – tour à tour. « Il était là, pantelant, délivré de nos tortures. » Une humanité qui, cependant, aspire aussi à se dépasser : « Confusément / Nous eûmes / Faim / D’éternité ».
La première partie se clôt par une phrase lapidaire : « On le descendit de la croix. » Mais ces quelques mots, si simples, isolés au centre d’une page, acquièrent un relief singulier, comme un signal abolissant l’absence.
La déploration est affaire de femme. Toutes les mères du monde, toutes les amantes se manifestent, sans doute plus enclines à l’empathie : « La Vierge était prière / En sa robe muette » et : « Marie de Magdala, la sublime amoureuse, l’infinie pécheresse amnistiée au nom de la tendresse, avait suivi l’Homme au cœur de sa passion. » Et encore : « Et toutes les Marie unirent leurs regards. » Mais, par-delà la douleur, se profile déjà l’attente d’un futur meilleur : « Le corps lourd / Du Crucifié / Concentrait / La plus folle / Des espérances ».
La résurrection est évoquée non comme le retour du mort (le revenant) mais bien plutôt comme une nouvelle naissance : « Une couleur d’aube, de sang et d’amnios jaillit, tel un enfantement. » Là encore, le miracle n’est pas interprété de manière liturgique ; il s’agit d’inviter les hommes à venir entendre le message du Christ : « Tous, nous étions conviés à l’incroyable autel. » Comprendre par-dessus tout ce que signifie la rédemption : « […] son insupportable pardon. »
Et pour dire l’espérance juste quelques mots discrets, comme confinés au mitan de la page : « Nos fêlures étaient devenues cicatrices» et : « Trop humaines, nos boues se dressèrent et s’ouvrirent comme fleur ». Alors, le supplicié prend soudain l’apparence de ce parent malade, dont la souffrance nous attriste, de cet ami plongé dans l’affliction, de ce déshérité sans toit ni nourriture, de tous les parias de ce monde, vers qui peuvent et doivent se tourner nos regards et s’ouvrir nos cœurs. La compassion peut être laïque.
Cette parole de foi est également l’expression d’une volonté. Pas une volonté de puissance ; plutôt une volonté de recourir à la paix et à l’amour (au sens générique du terme) pour justifier notre quête éperdue du bonheur terrestre. « Désormais / L’encre / Des prophéties / S’inscrivait / Dans nos écritures ». Une parole qui reste, qui conforte en nous le désir de construire quelque chose de fiable et de durable. Comment nier, en effet, que le christianisme demeure l’un des piliers de notre civilisation, au même titre que l’héritage gréco-romain, n’en déplaise à un quarteron de pégreleux ? On peut, à cette occasion, invoquer la prophétie, en forme d’imprécation, de Patrice de la Tour du Pin : « Tous les pays qui n’ont plus de légende / Seront condamnés à mourir de froid… » (2)
L’œuvre s’achève non sur un Te Deum mais sur une clameur : « Et notre chant éclata / Beau comme le chant de l’Homme ».
Les illustrations parsemant le texte de façon judicieuse se composent d’entrelacs tracés à l’encre noire sur un support immaculé, où peuvent se deviner des visages (de l’humain, donc). Elles se présentent comme les armatures de vitraux dépourvus de leur verre coloré, qui laisseraient passer en abondance une lumière blanche, telle une aube souveraine.
© 2020 Gérard Le Goff
- Roman (1870), in : Poésies, page 71, Garnier © 1977
- Prélude (1933), in : La quête de joie, page 25, Poésie / Gallimard © 2012
Golgotha, de Claude Luezior, Librairie-Galerie Racine, Paris, 2020.
Texte écrit à l’âge de 17 ans, ce Golgotha de Claude Luezior a de quoi laisser perplexe le lecteur ! Le jeune homme d’alors offre ses poèmes, comme des haïkus, d’une incroyable puissance et densité où il est question de foi, d’espérance, de résurrection et de renaissance. Rien que ça ! Incroyable écriture qui a « sommeillé » dans un tiroir (sarcophage/tombeau ?) durant tant d’années et qui resurgit aujourd’hui, comme une mystérieuse rédemption, laissant le lecteur pantois et abasourdi par cette maestria qui sort de l’imaginaire d’un jeune poète et qui nous emporte vers une échappée dans l’absolu.
On reste « bluffé » par cette indéniable qualité et ce message à bouleverser, sinon renverser les montagnes. Ce livre, que l’on pourrait lire « stop chrono » en quinze minutes, est une prière que l’on savoure et dont on se délecte, en mâchant lentement le suc des mots et leurs saveurs venus de l’essentiel, cheminement intérieur qui nous transcende de verticalité. Epoustouflante poésie qui chante le meilleur et qui se lit les mains jointes.
Golgotha, calvaire en hébreu, est le théâtre d’une dramaturgie qui fixera à jamais nos destinées : Nuit d’aveugles. Nous le sommes toujours, devant ceux que nous crucifions. Et plus loin, le jeune poète d’ajouter, lucide : Nous étions à la marge d’un hors-la-loi : là, trois mètres au-dessus de nous. Nous ne savions pas ce qui se jouait à cet instant précis de l’histoire humaine : Et ressusciter : nous ne comprenions pas. Comment ce jeune homme, futur écrivain accompli et reconnu, avait senti et pressenti la majesté de l’acte dont il semble avoir été témoin, dans une autre vie ? Ce texte nous bouleverse et nous transporte, nous écrase d’une solennité mystique, comme un tabernacle en forme de croix, dressé devant nous. Et voilà que cet auteur déjà mûr avant l’âge nous lance : Confusément/ Nous eûmes/ Faim/ D’éternité.
Comment expliquer cette extraordinaire maturé dans l’écriture d’un adolescent ? Lui qui écrit, parlant de l’énigme de la résurrection que le sépulcre était fertile. Quelle belle initiative de publier ce manuscrit, comme ressorti des abysses, et qui nous distille un message à nous couper le souffle, là où les lances des gardes se firent plumes d’archange.
A signaler aussi les petites merveilles de dessins qui accompagnent cet opus, mine de plomb et encre de plume qui ne font qu’un. Humblement, mais dans une même lumière nous rajoute le désormais vieil écrivain. Et si ce livre était – finalement – le plus fort et le plus sublime de sa bibliographie ? Le jeune homme qui se cache derrière la moustache espiègle de l’homme de lettres, se joue du bon tour joué à la postérité !
Laurent BAYART
Revue alsacienne de littérature (RAL) automne 2020
Texte écrit à l’âge de 17 ans, ce Golgotha de Claude Luezior a de quoi laisser perplexe le lecteur ! Le jeune homme d’alors offre ses poèmes, comme des haïkus, d’une incroyable puissance et densité où il est question de foi, d’espérance, de résurrection et de renaissance. Rien que ça ! Incroyable écriture qui a « sommeillé » dans un tiroir (sarcophage/tombeau ?) durant tant d’années et qui resurgit aujourd’hui, comme une mystérieuse rédemption, laissant le lecteur pantois et abasourdi par cette maestria qui sort de l’imaginaire d’un jeune poète et qui nous emporte vers une échappée dans l’absolu.
On reste « bluffé » par cette indéniable qualité et ce message à bouleverser, sinon renverser les montagnes. Ce livre, que l’on pourrait lire « stop chrono » en quinze minutes, est une prière que l’on savoure et dont on se délecte, en mâchant lentement le suc des mots et leurs saveurs venus de l’essentiel, cheminement intérieur qui nous transcende de verticalité. Epoustouflante poésie qui chante le meilleur et qui se lit les mains jointes.
Golgotha, calvaire en hébreu, est le théâtre d’une dramaturgie qui fixera à jamais nos destinées : Nuit d’aveugles. Nous le sommes toujours, devant ceux que nous crucifions. Et plus loin, le jeune poète d’ajouter, lucide : Nous étions à la marge d’un hors-la-loi : là, trois mètres au-dessus de nous. Nous ne savions pas ce qui se jouait à cet instant précis de l’histoire humaine : Et ressusciter : nous ne comprenions pas. Comment ce jeune homme, futur écrivain accompli et reconnu, avait senti et pressenti la majesté de l’acte dont il semble avoir été témoin, dans une autre vie ? Ce texte nous bouleverse et nous transporte, nous écrase d’une solennité mystique, comme un tabernacle en forme de croix, dressé devant nous. Et voilà que cet auteur déjà mûr avant l’âge nous lance : Confusément/ Nous eûmes/ Faim/ D’éternité.
Comment expliquer cette extraordinaire maturé dans l’écriture d’un adolescent ? Lui qui écrit, parlant de l’énigme de la résurrection que le sépulcre était fertile. Quelle belle initiative de publier ce manuscrit, comme ressorti des abysses, et qui nous distille un message à nous couper le souffle, là où les lances des gardes se firent plumes d’archange.
A signaler aussi les petites merveilles de dessins qui accompagnent cet opus, mine de plomb et encre de plume qui ne font qu’un. Humblement, mais dans une même lumière nous rajoute le désormais vieil écrivain. Et si ce livre était – finalement – le plus fort et le plus sublime de sa bibliographie ? Le jeune homme qui se cache derrière la moustache espiègle de l’homme de lettres, se joue du bon tour joué à la postérité !
Laurent BAYART
Revue alsacienne de littérature (RAL) automne 2020
Mystères de cathédrale
St-Nicolas de Fribourg
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Saint Nicolas à la St-Nicolas de Fribourg
(photo de Jacques Thévoz ; in : Mystères de cathédrale, Luezior-Thévoz, Ed. BCU 2016)
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LIEN LECTURE PAR COMEDIENS : Saint-Nicolas envoûte Les Diseurs | Fribourg
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(photo de Jacques Thévoz ; in : Mystères de cathédrale, Luezior-Thévoz, Ed. BCU 2016)
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LIEN LECTURE PAR COMEDIENS : Saint-Nicolas envoûte Les Diseurs | Fribourg
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Copyright : Fonds Jacques Thévoz, Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg/Suisse
in : Mystères de cathédrale (St-Nicolas de Fribourg), Claude Luezior, BCU, Fribourg, 2016.
Médias :
Radio Télévision Suisse 1er mars 2019 19h15 :
Claude Luézior est neurologue. Auteur prolifique, il nous emmène dans son coin de paradis la cathédrale de Fribourg. - Vidéo - Play RTS
Emission à propos de la cathédrale St-Nicolas avec C. Luezior sur La Télé:
http://www.latele.ch/play?i=l-actu-claude-luezior-devoile-quelques-mysteres-de-la-cathedrale-09-12-2016-1800#=_=
Aux sources des légendes :
monographie du peintre Jacques Biolley
Jacques Biolley réalise silencieusement des tableaux ; Claude Luezior les a regardés puis a osé le défi des mots pour nous proposer des proses poétiques finement ciselées. Surgit une impression, ou alors une clé, le possible dévoilement d'une énigme. Parfois, une intuition semble révéler la légende secrète qui aurait généré le tableau, à l'insu même du peintre.
Une oeuvre double, dans la grande tradition des livres d'art qui associent peinture et poésie.
Ed. Wallâda : 9, rue du Languedoc, F-13220 Châteauneuf-les-Martigues (Marseille)
Site de Jacques Biolley : cf "Liens"
Grand prix Luc Vuagnat (SPAF), Genève
Prix européen francophone Michel-Ange (Paris)
site : http://jacquesbiolley.ch/
cf également le texte de Luezior à propos du triptyque de J. Biolley, SARAJEVO : https://jacquesbiolley.ch/wp-content/uploads/2013/07/Sarajevo-enfance-et-guerre-Texte-de-Claude-Luezior-illustr%C3%A9.pdf
De l'oxydo-gravure à la mythologie des mots :
monographie du peintre Guy Breniaux
Guy Breniaux a conçu, pas à pas, une technique inédite où interviennent à la fois les phénomènes naturels et la main très humaine du peintre : c'est l'oxydogravure, subtile alchimie entre l'art abstrait et figuratif, pont entre deux mondes, lien entre le visible et l'invisible pour réconcilier le scientifique et le poète, l'intellectuel et l'émotionnel, mais aussi l'athée et le croyant, en quelque sorte.
L'électrolyse de la nature, avec ses gravures spontanées, préside à cette création à la fois humaine et cosmique. Guy Breniaux, le peintre, y puise ses forces et fait revivre sur cet étrange canevas, les réminiscences de la Grèce antique. L'écrivain Claude Luezior, en une rare symbiose, donne la dimension des mots à ce Graal enfoui dans nos âmes.
ISBN 960-8247-08-X ; Ed. Elix, Telestet, Athènes, Ed. bilingue, trad. Nikos Zartamopoulos
Site de Guy Breniaux : cf " Liens"
Prix Poésie, Prose et Arts figuratifs, Accademia Il Convivio 2005 (Italie)
Monographie du peintre Armand Niquille, maître de lumière
Niquille est romantique s'il le veut. Ou byzantin, ou expressionniste. Tour à tour sensuel ou hiératique, humble et intemporel, il aurait pu s'approprier la prière de Pieter Brueghel : Un seul refuge, la matrice, le retour su monde chaud et humide de ma nuit, au coeur de l'oeuf, dont nous n'aurions jamais dû sortir. Car la nuit est femme, est mère, est déesse. Car la nuit est chevelure de pierres précieuses. Car la nuit rajeunit tout, enrichit nos pauvretés et nous offre la communication simultanée avec le passé et le futur. (Michel Terrapon, 1976)
Luezior apporte ses fulgurances aux verticalités d'un peintre majeur.
Ed. La Sarine ; biographie et réalisation iconographique : J. Biolley
- Site d'Armand Niquille : cf "Liens" : https://www.armand-niquille.ch/
- https://www.csmfr.ch/getattachment/b4638e6d-3713-4b6c-aacf-ae4bf495238a/N%C2%B0-1-Annee-2015-2
LIEN MEDIA :
La bible des chats-moines : monographie du peintre Bruno Cortot
Je suis le berger et mes brebis me connaissent : jusqu'à présent, il n'y en avait que pour les brebis. Et pourquoi pas les chats ? Lacune... Bien entendu, cecci n'est pas une Bible avec un grand B, ni de saintes Ecritures avec un E magnifique. Juste un minuscule mode d'emploi du savoir-survivre quand on est un chat et un moine, tout à la fois.
Croquis, tableaux, mots d'humour, coups de folie et crus bourguignons : la sagesse n'a jamais exclu les plaisirs du partage.
Ed. des Presses littéraires, Saint-Estève, 2006
Atelier du Cloître, 31, r.du Faubourg St-Martin, 21200 Beaune -F-
Espaces et transparences : monographie du peintre Pavlina
Corps jetés dans des espaces cosmiques. Couleurs mangeuses de soleils. Grâce à l'artiste, une troisième dimension a pu être défrichés. S'imprégner de ces toiles pour graver les mots du rêve, traduire avec son propre langage leurs arcanes, leurs secrets pour créer un monde alterne est une aventure singulière.
Telles des plaques tectoniques se frottant jusqu'à la faille, jusqu'au tremblement, la plume et le pinceau se confondent, allument leurs contre-feux et se complètent en une plénitude partagée.
Osmose créative, à la fois profane et sacrée. (M. Bénard, lauréat de l'Académie française)
Ed. du Tricorne, rue Lissignol 14, 1201 Genève -CH- , 2009
Site de Pavlina : cf "Liens" : https://www.pavlina.ch/